D'énormes icebergs passent au printemps le long de la côte de Terre-Neuve. Depuis le Groenland, ils dérivent vers le sud sur ce que l'on appelle le "détroit des icebergs". Des colosses dangereux pour les bateaux et les plateformes pétrolières. Certains habitants de Terre-Neuve ont développé un modèle commercial à partir de ce spectacle naturel : ils remorquent les plus petits icebergs jusqu'au port et les font fondre pour obtenir l'eau potable la plus pure qui soit.
Le Titanic a été leur victime la plus connue. Lorsqu'il a heurté un iceberg et coulé au large de Terre-Neuve en 1912, la petite île s'est retrouvée pour la première fois sous les feux de l'actualité. C'est à cette époque qu'une escadrille de reconnaissance a été créée pour avertir les navires et désormais les plateformes de forage d'un danger imminent. Mais les gens ont aussi reconnu l'utilité des colosses froids : ils les pêchent et les transforment en eau potable. L'eau potable la plus pure du monde. 360° - GEO Reportage a suivi l'un des rares chasseurs d'icebergs encore en activité.
Ed Kean n'est pas satisfait. Son vieux bateau lui donne du fil à retordre, il tombe régulièrement en panne. Pourtant, c'est justement au printemps qu'il a besoin de son cotre. Car c'est maintenant qu'Ed fait son activité principale. Il recherche les petits icebergs qui dérivent le long des côtes de Terre-Neuve, les capture et les exploite. Il vend l'eau de fonte qui en résulte à des producteurs de bière et de vodka, qui se targuent de fabriquer les produits les plus purs de leur espèce. Ed est l'un des derniers de sa profession. La chasse à l'iceberg était pourtant une activité rentable et prometteuse lorsque la pêche à la morue, qui était jusqu'alors la principale source de revenus de nombreux Terre-Neuviens, s'est arrêtée dans les années 1990. Aujourd'hui, Ed est l'un des rares à continuer d'exercer ce métier. Il n'a pas de successeur. C'est un métier trop pénible et trop imprévisible. Seul son cousin s'intéresse à la branche. Pourtant, l'activité est toujours aussi florissante. La bière et la vodka fabriquées à partir d'eau glacée jouissent d'une grande popularité, sont des succès à l'exportation et sont consommées partout sur l'île. On peut se demander comment l'approvisionnement sera assuré à long terme. Cette année, Ed est en tout cas prêt. Du moins tant que son bateau le permet.
D'énormes icebergs passent au printemps le long de la côte de Terre-Neuve. Depuis le Groenland, ils dérivent vers le sud sur ce que l'on appelle le "détroit des icebergs". Des colosses dangereux pour les bateaux et les plateformes pétrolières. Certains habitants de Terre-Neuve ont développé un modèle commercial à partir de ce spectacle naturel : ils remorquent les plus petits icebergs jusqu'au port et les font fondre pour obtenir l'eau potable la plus pure qui soit.
Le Titanic a été leur victime la plus connue. Lorsqu'il a heurté un iceberg et coulé au large de Terre-Neuve en 1912, la petite île s'est retrouvée pour la première fois sous les feux de l'actualité. C'est à cette époque qu'une escadrille de reconnaissance a été créée pour avertir les navires et désormais les plateformes de forage d'un danger imminent. Mais les gens ont aussi reconnu l'utilité des colosses froids : ils les pêchent et les transforment en eau potable. L'eau potable la plus pure du monde. 360° - GEO Reportage a suivi l'un des rares chasseurs d'icebergs encore en activité.
Ed Kean n'est pas satisfait. Son vieux bateau lui donne du fil à retordre, il tombe régulièrement en panne. Pourtant, c'est justement au printemps qu'il a besoin de son cotre. Car c'est maintenant qu'Ed fait son activité principale. Il recherche les petits icebergs qui dérivent le long des côtes de Terre-Neuve, les capture et les exploite. Il vend l'eau de fonte qui en résulte à des producteurs de bière et de vodka, qui se targuent de fabriquer les produits les plus purs de leur espèce. Ed est l'un des derniers de sa profession. La chasse à l'iceberg était pourtant une activité rentable et prometteuse lorsque la pêche à la morue, qui était jusqu'alors la principale source de revenus de nombreux Terre-Neuviens, s'est arrêtée dans les années 1990. Aujourd'hui, Ed est l'un des rares à continuer d'exercer ce métier. Il n'a pas de successeur. C'est un métier trop pénible et trop imprévisible. Seul son cousin s'intéresse à la branche. Pourtant, l'activité est toujours aussi florissante. La bière et la vodka fabriquées à partir d'eau glacée jouissent d'une grande popularité, sont des succès à l'exportation et sont consommées partout sur l'île. On peut se demander comment l'approvisionnement sera assuré à long terme. Cette année, Ed est en tout cas prêt. Du moins tant que son bateau le permet.